Les corps encaissent
Les pupilles se tournent
Vers le fond des jours meilleurs
Et chaque cellule une à une déclare forfait
Murmure, assoiffée
Pensez-y !
Pensez-y !
Pensez aux temps
Où les vers de terre sortaient par dizaines
Où vous les teniez du bout de vos doigts
Interrogeant le sens des vents et la nuit
Le goût des mûres aussi
Les enjambées sont plus lentes
Et la peur
De ne pas pouvoir porter tout cet avenir béant
Vous regardiez le pôle
Et pressiez le sable des ruisseaux sous vos pieds
Manger est un meurtre décalé
Et vous voudriez pleurer
Sur les secousses inutiles qui bousculent l'air
Appeler à l'aide ?
Tous sont amoindris
Pliés par dessus les craintes d'une folie ancienne
Qui aurait enfin percé sa peau diaphane
Libéré son fiel et l'ulcère
Dans les songes, l'ulcère
Se vidant sur le chyme du monde qui était vôtre aussi
Novembre 2016
Où les vers de terre sortaient par dizaines
Où vous les teniez du bout de vos doigts
Interrogeant le sens des vents et la nuit
Le goût des mûres aussi
Les enjambées sont plus lentes
Et la peur
De ne pas pouvoir porter tout cet avenir béant
Vous regardiez le pôle
Et pressiez le sable des ruisseaux sous vos pieds
Manger est un meurtre décalé
Et vous voudriez pleurer
Sur les secousses inutiles qui bousculent l'air
Appeler à l'aide ?
Tous sont amoindris
Pliés par dessus les craintes d'une folie ancienne
Qui aurait enfin percé sa peau diaphane
Libéré son fiel et l'ulcère
Dans les songes, l'ulcère
Se vidant sur le chyme du monde qui était vôtre aussi
Novembre 2016