Muette d'en trop savoir, d'en savoir assez pour se taire
En longeant les encombrements, presque indifférente au bruit, l'émotion est majeure
Son prix élevé jusqu'à la dignité du héros tragique
Un partage avec le néant et c'est ainsi que commence l'aventure
Plus de pourquoi puisqu'il est temps
Puisqu'il est peu mais bon de ne s'avoir qu'à soi
Abritée par l'indulgence des grand desseins
Des ailleurs rutilants et des débarcadères
Les paumes serrées et fortes aux vents serrées sur le silence
La voie basse des traces ataviques allègrement reniée
Sourire à la disparition sans retour des rituels
Tu n'entendras pas la fermeture des portes
Ni n'intercepteras les radeaux trop tissés de la foi
Tout est dit quelque part
On sait que personne n'écoute
Condamnée au flux massif du devenir
Abandonner la lutte
Se faire entendre n'a pas de coût
C'est assez de le savoir
Pour tenter de s'égarer enfin
Dans la frondaison du sommeil des justes
Février 2012