L'important



















 
 
C'est lourd
La peau du monde est épaisse
Il faut soulever ses bras ballants
Les soulever pour s'y blottir
Le travail consiste, pas à pas vers le solide
A trouver les courants où siègent
Un savoir somnolent mais précis, le chant sirénien à la note longue
Limpide aussi
Mais il faut la tenir haute sans s'essouffler
Un amont toujours effacé
Et l'essentiel, vain comme un soupir
Soulager l'éphémère de son incertitude
Et longer, yeux clos, une voie mal famée où ne s'accumulerait plus que de l'indispensable
D'effacement en effacement jusqu'à ne plus rien attendre
Le voyage lie entre eux les battements et sa voix est inouïe







Octobre 2011