Ralentir






















Plus tard, est-ce que ce sera lent ?
Aurai-je mon délai distendu par des dendrites cachectiques ?
Vaincue et hébétée
Traînant derrière un temps qui dépassera mes espérances
Partir, dégager !
Et vite !
Vite !
Vite encore !
Vite jusqu'à l'épuisement de mes nécessités
Il faut que ça trace !
Et plutôt deux fois qu'une, celle où je me quitterai
Rappelons la règle : ne jamais se faire prendre le temps
Les dépérissements seront-ils apathiques ?
Deviendrai-je haletante ?
Essoufflée par avance ?
Brisée de partout, battue par le rythme impitoyable de l'ambulation
Réflexes élimés,  turbulence à rebours
Décadence discrète mais fatale du tempo
Vite !
Encore vite !
Que me pousse loin et longtemps,
C'est à dire jusqu'à la fin du temps
Le fin du fin du mouvement perpétuel !
La fébrilité cinglante de la danse de Saint Guy
La cabrade cinglée des frénésies inspiratrices !
Bouger, bouger !
Jusques aux fonds des tombes où,
Avant de m'oublier tout à fait
Je hurlerai en silence
J'y vais !






Juillet 2011