C'est à l'usage que s'effrite le leurre
A chaque pas, lentement, le sol des fictions s'effondre
Les yeux s'arrêtaient aux lointains couverts de lignes
Je pensais pouvoir ainsi suivre la trace de notre lieu commun jusqu'à l'horizon
Les tentatives d'accouplement avaient la gratuité du songe
Et sa fin nébuleuse et sacrée
Je comptais sur l'envie comme sur un forceps
Pour extraire de l'inconnu les savoirs pétrifiés
Un acte d'ébène posé entre les terres besogneuses
Une prière sensible à la prestance des grandes causes
Les voies de l'énamoration me semblaient spacieuses
Ses vocations intrépides
Y abandonner au fossé ce qui reste après l'usage
La paresse et la surdité
Que je ne te serve à rien qu'à essuyer les plâtres
De ma propre vanité, je sais
Je te laisserai t'étrangler au fil de mes pensées
Sans plus vouloir en découdre, je te promets
Mars 2012