Enfin, l'expertise serait de pouvoir figer dans les brumes indifférentes
Tout ce qui, du rudiment des heures, s'extrait en dioxyde de soufre
Serait, la vieillesse, devenir le lieu amorti de tous les pardons
Des désintéressements, des effacements nécessaires sous l'inoffensif
Des désintéressements, des effacements nécessaires sous l'inoffensif
La prise dans une main glacée de l'enchevêtrement toujours brûlant des affaires
Enfin que passe enfin le passé
Enfin que passe enfin le passé
Ombre du dernier wagon des rencontres dont on n'entend plus le bruit du frottement
Sur les rails encore fumants des voyages avortés
Le bloc immobile de l'acception sans le fendillement des pertes
Présents, les souvenirs, brillants et froids sous la réticulite
Plus d'amant, plus d'aimant, plus qu'un vol d'ailes trop bleues sur les visions défuntes
L'aveugle présence mise au pas des faits plats, pétrie aux mains des pulsations ralenties
Battements sans écho, passage, passage
L'ampleur des dégâts s'écoulant dans l'urne oxydée de l'expérience
L'éloignement sans frémir de la fausse route tant honorées des pèlerinages
L'idée, l'idée s'évaporant par éruptions et se libérant comme un soupir dans des cieux plus ouverts
L'effet de rémanence pulvérisé sous les coulées d'une lave vaguement contrôlable
Tout emmurer, tout recouvrir, tout enrober du jaune impudique des fumerolles
L'expertise serait, un fois, par un hasard mal perçu
De tout à coup savoir qu'on a oublié
De tout à coup savoir qu'on a oublié
Mai 2015