La Place






















Lâchant une à une les amarres
Les chimères s'extraient du lit commun sans un soupir
Elles sont parties, hélas
Un peu plus vite que la ruée des foules vers leur ventre
On reste là où la marge de la peau s'étire
On resserre les doigts pour s'y tenir
C'est le pas même qui dessine ses bords
Les guirlandes lumineuses qui pétillaient le soir
Ont fini d'exciter les muqueuses
Seule la poussée mal polie de l'incertain se profile
La poussée de l'idée qui appellerait au bercail
Pieds oublieux sur les éclats du verre
Le bercail est un rudiment
Marche circonspecte
Approximation du silence







Mars 2014