Calendrier cristallin
















 







 

 

Le temps n'est pas tout à fait mon ami 

 Il ne m'effleure pas de son souffle

Ne me tapote pas la joue pendant que ça passe

Je fends en lui des sortes de plages horaires

 Qui lâchent leurs humeurs et des bruits

Je m'y assois

Les yeux à hauteur du parc mètre

 Et me retrouve toujours plus tard

 Quand la ruée est devenue vaine

Je me constate assidue à l’inopportun

La fuite, dit-on, la fuite du temps 

C'est une loi, la seule que jamais je ne puisse enfreindre

 Pourtant marchant en reculant j'y songe à peine

 Ayant le nécessaire appui des épaules

Prêtes à savoir 

 Que ce qui me fait aussi me perd

 J'abonde en moi par moment

C'est assez

Les jours, les jours c’est une autre histoire

 Je dois m'interrompre pour voir qu'ici je suis 

Où hier je ne savais pas que j'appartenais 

Je bats au rythme de cycles à peine lunaires 

   Qui me précipitent, qui sait, vers l'indicible, l'insondable 

M'accrochent à des répits dans l’époque et m'absolvent 

Afin qu’ailleurs, par moments, je demeure