À tout à l'heure



L’œil pointu comme une épingle
D'avoir vu et vu
Voulant voir toujours, assise un peu à mes côtés
Il en va de l'audace comme d'une des formes de la survie
Indispensable, je m'y résigne
Indifférente aussi, opaque aux confluences
À travers mon corps et sa féroce indépendance
J'avancerai à tâtons, trébuchant sur les plis
Happée par l'arrogance des cavités bulbeuses
Humble et consternée sous la force pure
D'un temps apostolique et de ce qu'on plie dedans
Rudoyée en arrière, surmenée par l'étonnante promiscuité  de l'obscur
Chaque décès brutal d'un jalon comme un subit éclat
Ravivé des cendres d'une lumière changeante



Juillet 2012